A deux jours du scrutin américain, les médias français sont sur la brêche. Ils nous promettent toutes les images, les réactions, les témoignages. Mais au-delà du duel stérile Obama-Romney se joue un match bien plus important.
Quatre ans, déjà. En 2008, les chaînes d’information française, les journaux de
droite ou de gauche s’emballaient pour Obama, celui qui allait sauver les Etats-unis (le monde?) des malheurs. L’horripilante Laurence Haïm, spécialiste de la politique yankee, nous endormait, à défaut de nous enthousiasmer, sur le miracle Obama. « Oh, c’est un Afro-Américain (un Noir), il va changer les choses », ce genre de commentaires montrait le racisme à l’envers venant des médias français. De quoi donner raison à un certaine Jean-Marie le Pen…
Bilan des courses? Rien du tout, ou presque. En matière de politique nationale, le fameux « Obamacare », projet visant à donner une sécurité sociale pour tous, est de plus en plus contesté. Les républicains y voient une forme de socialisme (on rêve), certains électeurs démocrates s’estiment lésés par cette réforme qui s’avère décevante dans le mode de financement.
En revanche, l’administration américaine a poursuivi l’oeuvre de Bush Jr, à savoir le remodelage du Moyen-Orient qui passe par la déstabilisation, la guerre, pour aboutir à la destruction du pays et à son pillage par les anciens rebelles, aidés et financés par les « boys ». Pour simplifier les choses, prenons le cas de la Libye. Autrefois ami, puis ennemi, puis ami-ennemi de l’Occident, le colonel Kadhafi est devenu l’homme à abattre pour les Etats-Unis. Le gentil Obama n’a pas eu de pitié pour lui. 2009, Hilary Clinton, chef de la diplomatie recevait l’un des fils du raïs libyen (venu sans sa tente bédouin).
Quelques moi plus tard, cette même Clinton exulte de joie en apprenant la mort de Kadhafi.
Ce court extrait montre toute la laideur du personnage, marié, faut-il le rappeler, à Bill Clinton, le responsable des attaques aériennes sur Belgrade, au printemps 1999. Les fameuses frappes chirurgicales défendues par l’administration Bush Jr qui ont fait un carnage en Afghanistan et cie.
Une chose que j’aimerais demander à un électeur qui croit en la magnificence de Barack Obama: comment être pour la liberté et contre la peine de mort, quand on voit les massacres ordonnées sous son administration?