Barack Obama est réélu, sans le plébiscite qu’on annonçait. Il lui aura fallu l’aide des minorités ethniques et des femmes pour se démarquer de Mitt Romney, le candidat républicain.
C’est comme ça. Les Etats-unis ne se cachent pas d’être un état fondé sur les communautés. Et qui dit dit communauté, dit ethnie. Sous prétexte que Barack Obama est un homme de couleur (« African-American« , comme ils disent), il serait normal que les minorités « visibles » lui apportent leur soutien. Comme d’habitude dans ce genre de stratégie, l’homme de couleur sert de vitrine et d’attrape-votes, tandis que dans la coulisse, l’homme blanc règne sans partage.
En France, un certain Président avait parlé de « fracture sociale ». Au pays de l’Oncle Sam, on peut désormais parler de « fracture raciale ». Il suffit de voir que les populations « non-Blanches », qui représentent 26% de l’électorat yankee (contre 24% en 2008), se sont ruées sur le ticket Obama. Dans le détail, selon des sondages commandés par CNN et le New-York Times, 93% des Noirs ont voté Obama, de même que 71% des Hispaniques et 70% des Juifs. Le pourcentage de Noirs votant pour Obama doit rappeler la part des musulmans qui avaient voté Hollande au deuxième tour, coïncidence!
Une chose que la gauche française connaît, l’ethnicisation des problèmes sociaux: faire en sorte d’en vouloir à l’homme blanc (à croire qu’un Français blanc est plus riche, plus cultivé, plus raciste) pour constituer les populations immigrées en un puissant réservoir d’électeurs -sinon de partisans- dont tirerait profit le Parti Socialiste. En plus simple: une partie de Montreuil est largement peuplé d’habitants d’origine étrangère, le PS place un candidat qui « leur ressemble » (Razzy Hammadi). Cette analogie avec le système démocrate américain est si forte, qu’il suffit de regarder qui occupe la tête du PS depuis quelques semaines.
Sur la décision de François Hollande (pourtant Président de tous les Français), Harlem Désir incarnerait le prochain candidat du PS, à la présidentielle française? Le coup de la féminisation de la fonction suprême ayant échoué en 2007 avec Ségolène Royal, il fallait que le PS présente un candidat normal, à défaut du candidat parfait (DSK),tombé à cause de sa perfection.
Après Chirac l’Africain, Sarko l’Américain et Hollande le bon à rien, la France aura donc droit sans doute à Harlem l’Africain. Question de bon sens!