Archives de Tag: minorités ethniques

Les Serbes s’éloignent de l’UE

L’acquittement de Ramush Haradinaj, chef militaire de l’UCK, par le Tribunal Pénal International risque de monter encore d’un cran les conflits ethno-religieux au Kosovo. Serbes et minorités ethniques ont de quoi être mécontents.

Et de deux. En à peine deux semaines, le TPI vient de blanchir deux

Que viennent les drapeaux américain et albanais?

responsables militaires soupçonnés d’exactions envers les Serbes lors de deux conflits dans les Balkans. Ce matin, le redoutable Ramush Haradinaj est donc lavé de toute suspicion : il n’a rien fait. Alors qu’il était poursuivi avec Idriz Balaj et Lahi Brahimaj pour crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour le meurtre, l’enlèvement, la détention illégale et la torture de civils serbes, roms et albanais, entre mars et septembre 1998, les magistrats de La Haye ont conclu que la responsabilité personnelle de ces chefs de guerre n’était « pas établie« .

Comme ce fut le cas pour Ante Gotovina, général croate de Krajina, une région considérée comme serbe au début des années. Pour ses décisions prises durant le conflit serbo-croate (1991-1995), Gotovina est accusé en 2001 par la Cour de La Haye par contumace pour violation des lois et coutumes de la guerre et de crimes contre l’humanitépour ses actes et les actes, notamment pendant l’Opération Tempête, marquant l’offensive croate face aux forces loyalistes, en août 1995. Après quatre ans de cavale, il est arrêté à Tenerife. Son procès s’ouvre en 2008 à l’issu duquel il est condamné à 24 ans de prison. Coup de théâtre, l’appel du 16 novembre dernier lui garantit un acquittement général.

Deux décisions qui risquent de compromettre la volonté des Serbes de rentrer dans l’UE. Considérant que le TPI est à la solde de l’OTAN et de Bruxelles, les Serbes se sentent lésés, tandis que Radovan Karadzic, Ratko Mladic et Goran Hadzic, trois Serbes de Bosnie, attendent leur verdict à La Haye. Eh dire qu’il reste encore la question du Kosovo à régler, entre le statut du Nord de la région et la situation des minorités ethniques peuplant le reste du territoire mais largement ignorées par le régime albanais de Pristina…

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Obama, un modèle pour le PS

Barack Obama est réélu, sans le plébiscite qu’on annonçait. Il lui aura fallu l’aide des minorités ethniques et des femmes pour se démarquer de Mitt Romney, le candidat républicain.

C’est comme ça. Les Etats-unis ne se cachent pas d’être un état fondé sur les communautés. Et qui dit dit communauté, dit ethnie. Sous prétexte que Barack Obama est un homme de couleur (« African-American« , comme ils disent), il serait normal que les minorités « visibles » lui apportent leur soutien. Comme d’habitude dans ce genre de stratégie, l’homme de couleur sert de vitrine et d’attrape-votes, tandis que dans la coulisse, l’homme blanc règne sans partage.

En France, un certain Président avait parlé de « fracture sociale ». Au pays de l’Oncle Sam, on peut désormais parler de « fracture raciale ». Il suffit de voir que les populations « non-Blanches », qui représentent 26% de l’électorat yankee (contre 24% en 2008), se sont ruées sur le ticket Obama. Dans le détail, selon des sondages commandés par CNN et le New-York Times, 93% des Noirs ont voté Obama, de même que 71% des Hispaniques et 70% des Juifs. Le pourcentage de Noirs votant pour Obama doit rappeler la part des musulmans qui avaient voté Hollande au deuxième tour, coïncidence!

Une chose que la gauche française connaît, l’ethnicisation des problèmes sociaux: faire en sorte d’en vouloir à l’homme blanc (à croire qu’un Français blanc est plus riche, plus cultivé, plus raciste) pour constituer les populations immigrées en un puissant réservoir d’électeurs -sinon de partisans- dont tirerait profit le Parti Socialiste. En plus simple: une partie de Montreuil est largement peuplé d’habitants d’origine étrangère, le PS place un candidat qui « leur ressemble » (Razzy Hammadi). Cette analogie avec le système démocrate américain est si forte, qu’il suffit de regarder qui occupe la tête du PS depuis quelques semaines.

Sur la décision de François Hollande (pourtant Président de tous les Français), Harlem Désir incarnerait le prochain candidat du PS, à la présidentielle française? Le coup de la féminisation de la fonction suprême ayant échoué en 2007 avec Ségolène Royal, il fallait que le PS présente un candidat normal, à défaut du candidat parfait (DSK),tombé à cause de sa perfection.

Après Chirac l’Africain, Sarko l’Américain et Hollande le bon à rien, la France aura donc droit sans doute à Harlem l’Africain. Question de bon sens!

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