La fin du monde n’est pas pour maintenant

21 décembre 2012, on sait, les Mayas, l’alignement des planètes. Comme d’habitude, on comprend tout de travers. Les astronomes pré-colombiens n’ont jamais parlé de « fin du monde », mais de « fin d’un cycle ». Aucune raison de s’inquiéter de quoi que ce soit. La télévision a beau nous abreuver de reportages et de films décrivant ce qu’il pourrait se passer à cette date, on a peine à croire qu’un quelconque cataclysme se produise.

Pire, on évoque çà et là l' »apocalypse ». Si l’on ne vivait pas dans une société déchristianisée (donc inculte), la plupart des gens (à commencer par les journalistes, censés nous informer) connaîtraient le sens de ce mot d’origine grecque, à savoir « révélation ». On note d’ailleurs que l’anglais a adopté cette traduction pour nommer le dernier livre du Nouveau Testament (je ne parle pas du groupe de thrash, bien sûr).

A ce propos, il faut se tourner vers l’islam soufiste pour trouver une dénonciation de ce non-événement. Ramzan Kadyrov, Président de la République de Tchétchénie (un pays qui sait mater les islamistes, les vrais) a dernièrement annoncé qu’une fin du monde datée était contraire aux croyances d’un musulman. Il déclare en effet sur le site du gouvernement tchétchène : « Je ne comprends pas pourquoi des gens peuvent croire à ça. Ils sortent acheter des bougies, prétextant que les lumières vont s’éteindre. Ne savent-ils pas que lorsque la fin du monde arrivera, il n’y aura pas besoin de bougies. Quiconque ayant foi en ces rumeurs est considérée comme apostat selon les textes islamiques ». 

Le Président de la République de Tchétchénie fait visiter la moquée Akhmad Kadyrov, la plus grande d’Europe, au Président de la Fédération de Russie, le 16 octobre 2008.

Sachant que l’apostasie (reniement de la foi) est passible de peine de mort dans un pays appliquant la charia (ce qui n’est pas le cas de la Tchétchénie), on peut dire que l’homme fort de Grozny n’y va pas de main molle. Il va d’ailleurs plus loin en évoquant le Coran, qui contient une description très précise de la fin du monde, ainsi que des découvertes scientifiques, comme le lancement de satellites construits par l’homme. Il conclue son rappel à l’ordre en rappelant que le fait de discuter de ces histoires (de fin du monde) est un acte de pêché, et que seul Dieu connaît la date de la fin du monde.

Pour ma part, je m’en remets aux dires de CGB Spender qui annonce l’invasion finale de la Terre par les extraterrestres. Une Fin de cycle qui a vu les humains détruire jour après jour la Planète Bleue. Il est temps que les extraterrestres la sauvent!

Psg et horticulture

Le Paris Saint-Germain, seul club de la capitale, impressionne par ses résultats. Mais la route est longue : Championnat de France, Coupe de France et d’Europe sont encore à la portée de l’escouade de chic, de choc et de charme ressuscitée par le Qatar.

Il en en veut pour son argent. Vous savez, le minuscule état de la péninsule arabique. Une sorte de poussière que la couronne d’Angleterre devait se débarrasser? En tout cas, depuis que la puissance nullement respectueuse des droits de l’homme se porte d’intérêt sur, le club de football, autrefois détenu majoritairement par CANAL+, les résultats suivent. Mis à part une élimantation en Coupe de la Ligue, le PSG version qatari a de quoi tenir ses promesses. Non content d’avoir fait venir Leonardo en tant que directeur sportif, et de compter comme entraîneur  Carlo Ancelotti, l’un des plus respectés, les dirigeants arabes ont pu compté sur le transfert de la mega-star suédoise, à savoir le géant Zlatan Ibrahimovic. Jusqu’ici, tout va bien.

Rien de politiquement non-correct.

Le hic? L’enrobage. Eh oui, le PSG est un club français. Certes, la France n’est pas l’Italie, il est donc normal de compter peu de joueurs français dans son effectif. C’est la raison pour laquelle Michel Platini était déçu du recrutement estival du club : aucun joueur français arrivé. Le pire reste à venir : il serait question de modifier le logo du club. Eh oui, question enrobage – marketing – , il est pas très vendeur. C’est quoi, ce « Saint-Germain »? Et il faut plus de place à Paris! Et, quid de cette fleur de lys surmontant un berceau?

La réponse est simple, et comme toujours, dans les mains des investisseurs. Le Qatar est un pays étranger qui est actionnaire majoritaire du PSG. Il a investi beaucoup d’argent, pour en gagner d’autant plus. Et ne voit pas d’un très bon oeil son logo, sa vitrine à l’internationale pour ainsi dire. S’il veut bien garder le bleu et rouge, couleurs de la capitale, le Qatar (comprendre les investisseurs, pas le petit peuple, bien sûr) veut en revanche grandir l’image de la Tour Eiffel, (monument :., donc pas forcément en phase avec les croyances des qataris), mais surtout supprimer la référence au berceau et au lys.

Naissance de Louis XIV.

Parce que le lys est l’emblème de la maison de France. Eh oui, 5 septembre 1638, date de naissance Louis XIV, Roi Soleil. Un monarque qui ne connaît certainement pas le football. Mais qui en tant que chef de l’Eglise de France a un droit de regard sur ses contrées.

Et comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de faire le procès des investisseurs qataris, d’autres s’en sont déjà occupé. Je ne comprends pas pourquoi l’on devrait rapprocher la maison capétienne du PSG. La question toujours délicate de l’ici et du maintenant. Je pose la question à Zlatan Ibrahimovic, naturalisé suédois, mais de mère croate et de père bosniaque, ce qu’il pense de l’abandon de la fleur de lys.

Lilium bosniacum, signe de reconnaissance des Bosniaks.

Pauvres Serbes

Le TPIY a confirmé aujourd’hui en appel la condamnation à la prison à vie d’un ancien paramilitaire serbe, accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Bosnie et réduit la condamnation de son cousin. « La Chambre d’appel confirme la peine d’emprisonnement à vie prononcée contre Milan Lukic et réduit la peine de 30 ans d’emprisonnement prononcée contre Sredoje Lukic à une peine de 27 ans », a déclaré le juge Mehmet Güney lors d’une audience à La Haye.

Eh oui, alors que Ante Gotovina (Croate) et Ramush Haradinaj (Albanais), deux autres chefs militaires suspectés de crime de guerre envers des populations civiles serbes, viennent d’être blanchis de toute accusation à leur encontre, le TPIY vient de montrer une fois de plus sa partialité.

Ne parlons même pas du juge Mehmet Güney, un ancien diplomate turc, qui a forcément de la rancoeur envers la Serbie orthodoxe et victorieuse de l’Empire Ottoman…

Palestine et Vatican, de sacrés observateurs

Un peu plus d’an après son entrée à l’UNESCO, la Palestine présentait sa candidature pour devenir un état, certes « non-membre », de l’ONU. Un succès.

Ils l’ont eu. Ce statut d’état, non plus d’entité, tellement voulu par les politiciens modérés de la Palestine. Les roquettes tirées depuis la bande de Gaza du 14 au 21 novembre trouvent ainsi leur écho à l’assemblée générale de l’ONU. L’Organisation de Libération de la Palestine, pourtant considérée comme terroriste au début des années 70, était déjà un observateur. Les opérations de défense de territoire, accentuées depuis l’arrivée des ultra-nationalistes du Likoud en Israël, avaient bloqué tout processus d’amélioration de reconnaissance internationale. Pas de plébiscite en revanche de la part des 193 membres de l’ONU : 138 voix pour ( France, Russie et Chine en tête), 41 abstentions (Allemagne et Grande-Bretagne) et 9 voix contre (Israël, Etats-Unis, Canada, République tchèque, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Palau, Panama, ces cinq derniers membres n’hésitant pas à monnayer leur vote).

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU était moins jovial, hier après-midi.

Côté France, le président Hollande  a appelé jeudi soir à la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens « sans conditions et le plus rapidement possible ». Il ne pouvait pas faire moins. Mais en reconnaissant les rebelles syriens (pas vraiment favorables à la Palestine) comme uniques représentants de leur peuple, Hollande fait une nouvelle fois la danse de ventre. Car la bande de Gaza serait fournie en armes de la Syrie d’Al-Assad, non pas des « rebelles ». Soutenir des négociations sous-entend que la Palestine garde son intégrité territoriale, une situation impossible sans une démonstration de force de la part du Hamas, vous me suivez?

Ce vote, qualifié d' »acte de naissance » par le président palestinien Mahmoud Abbas, pourrait conduire à un éloignement tant politique que géographique des deux entités constituant la Palestine. La bande de Gaza, quadrillée par la branche militaire du Hamas, ne verrait pas d’un très bon oeil les velléités diplomatiques des négociateurs de Ramallah, en Cisjordanie. La Cité du Vatican, représentée à l’ONU comme non-membre mais observateur, pourrait sans doute servir de médiation?

Les Serbes s’éloignent de l’UE

L’acquittement de Ramush Haradinaj, chef militaire de l’UCK, par le Tribunal Pénal International risque de monter encore d’un cran les conflits ethno-religieux au Kosovo. Serbes et minorités ethniques ont de quoi être mécontents.

Et de deux. En à peine deux semaines, le TPI vient de blanchir deux

Que viennent les drapeaux américain et albanais?

responsables militaires soupçonnés d’exactions envers les Serbes lors de deux conflits dans les Balkans. Ce matin, le redoutable Ramush Haradinaj est donc lavé de toute suspicion : il n’a rien fait. Alors qu’il était poursuivi avec Idriz Balaj et Lahi Brahimaj pour crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour le meurtre, l’enlèvement, la détention illégale et la torture de civils serbes, roms et albanais, entre mars et septembre 1998, les magistrats de La Haye ont conclu que la responsabilité personnelle de ces chefs de guerre n’était « pas établie« .

Comme ce fut le cas pour Ante Gotovina, général croate de Krajina, une région considérée comme serbe au début des années. Pour ses décisions prises durant le conflit serbo-croate (1991-1995), Gotovina est accusé en 2001 par la Cour de La Haye par contumace pour violation des lois et coutumes de la guerre et de crimes contre l’humanitépour ses actes et les actes, notamment pendant l’Opération Tempête, marquant l’offensive croate face aux forces loyalistes, en août 1995. Après quatre ans de cavale, il est arrêté à Tenerife. Son procès s’ouvre en 2008 à l’issu duquel il est condamné à 24 ans de prison. Coup de théâtre, l’appel du 16 novembre dernier lui garantit un acquittement général.

Deux décisions qui risquent de compromettre la volonté des Serbes de rentrer dans l’UE. Considérant que le TPI est à la solde de l’OTAN et de Bruxelles, les Serbes se sentent lésés, tandis que Radovan Karadzic, Ratko Mladic et Goran Hadzic, trois Serbes de Bosnie, attendent leur verdict à La Haye. Eh dire qu’il reste encore la question du Kosovo à régler, entre le statut du Nord de la région et la situation des minorités ethniques peuplant le reste du territoire mais largement ignorées par le régime albanais de Pristina…

KOSOVO 3.0

Alors que le Kosovo va célébrer en février prochain son cinquième anniversaire en tant que République unilatéralement proclamée, le grand frère albanais affirme de plus en plus ses vues sur la province méridionale serbe.

Les Albanais rêvent de grandes choses. 100 ans après l’indépendance du joug ottoman, les descendants des Illyriens veulent accomplir leur destin en réunissant une « Grande Albanie ». Le Kosovo et Métochie, république autoproclamée et reconnue par moins d’un tiers des états-membres de l’ONU (y compris Chine et Russie, deux membres permanents), peuplé majoritairement d’Albanais, excepté au nord, sur la rive droite de l’Ibar qui sépare Kosovska-Mitrovica en deux; pourrait alors être rattachée à l’Albanie, patrie-mère. Bénéfice net pour Tirana, une augmentation d’un tiers de sa population, car le « pays des aigles » est finalement très peu peuplé (tout juste trois millions d’habitants).

Faut-il rappeler que cette « Grande Albanie » a déjà pris forme dans le passé? Quand les fascistes italiens occupent la Dalmatie, ils octroient en effet des terres peuplées d’albanophones au régime de Tirana. Kosovo et Macédoine se retrouvent englober dans cette unification, joli pied de nez au voisin yougoslave, en proie à l’occupation allemande, combattue d’un côté par les « Partizans » communistes  de Tito et de l’autre par les « Tchetniks » royalistes et nationalistes de Mihajlovic. A la fin de la Seconde guerre mondiale, le Kosovo et la Macédoine sont rattachés à la Yougoslavie nouvellement socialiste, l’Albanie tombe aux mains des communistes de Enver Hoxha. Un temps envisagée par Tito et son voisin albanais est une confédération entre la Yougoslavie, l’Albanie, la Bulgarie et la Grèce. Cette union restera au projet d’ébauche, la Grèce ne devenant pas communiste.

Pendant 50, le Kosovo, qui est constitué, tout comme la Voïvodine, en province autonome socialiste au sein de la Yougoslavie, va subir une immigration albanaise très forte. Doublée par une forte natalité, cette immigration va bouleverser la composante ethnique du Kosovo. Le Maréchal Tito, un Croate qui a combattu dans les rangs de l’armée austro-hongroise pendant la Première guerre mondiale (et donc contre ses « frères » serbes), va donc tout faire pour diminuer la prédominance de la Serbie au sein de la Yougoslavie, notamment en créant les deux provinces sus-citées.

A la mort de Tito, les Albanais du Kosovo commencent à montrer des velléités d’indépendance, ou moins de création d’une république socialiste du Kosovo (statut de la Slovénie, de la Croatie, de la Serbie, du Monténégro, de la Macédoine et de la Bosnie-Herzégovine). Des émeutes ont lieu à Pristina en 1981, et surtout en 1987, où le pouvoir de Belgrade fait valoir son autorité. La suite? On la connaît: l’UCK, armée de libération du Kosovo, constituée de terroristes et soutenue par la Suisse, l’Allemagne et les USA, va mener une guerilla sanglante à la fin des années 90. Cette situation aboutit alors au bombardement de Belgrade pendant trois mois, forçant les autorités yougoslaves de quitter le Kosovo. Bernard Kouchner est nommé administrateur de l’ONU pour le Kosovo. Les Albanais majoritairement musulmans vont mener des expéditions punitives envers les Serbes orthodoxes présents depuis des siècles sur ces terres méridionales, le « berceau de la culture serbe » (selon Dusan Batakovic, ambassadeur de Serbie à Paris depuis 2009). Cette escalade se termine le 17 février 2008, quand les politiciens de Pristina déclarent leur indépendance du pouvoir de Belgrade. Hashim Thaçi, grand ami de Bernard Kouchner, devient Premier ministre et dirige alors une république minée par des problèmes de corruption, de tensions ethnico-religieuses ainsi que par des soupçons de crimes de guerre (viols, disparations de centaines de Serbes, trafic d’organes) perpétrés à la fin des années 90.

Au bout du compte, la question du Kosovo devient multiple. Du côté serbe, volonté d’intégration à l’UE oblige, on entend ici et là des propositions visant à séparer le Kosovo en deux, selon des critères ethniques. Une position que ne partage pas tout le monde. Tomislav Nikolic, nouveau Président serbe, réitère sa volonté de discuter avec Pristina, un signe de faiblesse selon certains nationalistes. Avant de confirmer un possible rattachement à l’Albanie, il faudra avant tout régler la position de la république du Kosovo vis-à-vis de Belgrade, et faire en sorte de rapatrier les milliers de Serbes qui ont fui les conflits pendant la guerre.

Le mariage dans un gay-pied

Au moment où Le gouvernement veut imposer aux Français le mariage pour tous,    ces derniers sont descendus dans la rue pour exprimer leur opposition à ce projet de loi.

Au moins, on avait le choix. A Paris, le rassemblement de samedi mené par la truculente Frigide Barjot se voulait apolitique et non-confessionnel. A ses côtés, des homosexuels opposés au mariage gay, des musulmans emmenés par l’association Fils de France dirigée par Camel Bechikh, des juifs aussi: le caractère religieux était laissé au second plan. L’occasion était belle pour afficher une cohésion dans le refus de ce projet de loi, promesse de campagne phare de François Hollande. Résultat? Joli succès, avec une participation estimée entre 70.000 et 200.000. Preuve de la performance, les médias ont rechigné à montrer des images du cortège… Toujours cacher ce que les gens ne doivent pas voir!

A demi-vêtues en nonnes, ces féministes aspergent les manifestants de « saint-sperme ». Les enfants ont dû apprécier.

Changement d’ambiance ce dimanche. Volontiers plus confessionnel (entendre catholique), la marche qui s’est ébranlée du ministère de la Famille jusqu’au perron de l’Assemblée nationale s’est montrée bien plus militante. A l’appel de l’institut Civitas (cercle de la fraternité sacerdotale Saint-Pie X, fondée par Monseigneur Lefebvre), divers mouvements politico-religieux se sont rassemblées pour dénoncer les dérives du « mariage pour tous ». On pouvait entendre des « homofolie, ça suffit », « nous sommes tous des enfants d’hétéros » ou bien encore « nous voulons du boulot, pas du mariage homo ». Côté « people », pas grand monde à se mettre sous la dent: tout juste des gens du milieu, avec Carl Lang, Martine Lehideux, Alexandre Gabriac, et beaucoup d’anonymes bien sûr! La direction du Fn avait été clair, pas d’appel à manifester officiellement, les militants pouvant le faire à titre individuel. Bruno Gollnisch, rival de Marine Le Pen était bien là… la veille.

Heureusement, les membres du GUD nouvellement reformés, n’ont pas laissé faire les Femen, un groupe de « militantes féministes », vêtues en nonne. Les nombreux enfants présents à la manifestation ont pu les voir se dénuder puis lire sur leurs corps des « fuck church » ou « occupe-toi de ton cul ».Mais comme d’habitude, les médias n’auront retenu que ça de la manifestation…

ps: Caroline s’est faite molester, il paraît? On m’a dit qu’elle était partie en courant…

Toussaint blanc-bleu

  Bien triste 1er novembre, cette année. Cette fête davantage traditionnelle que religieuse a bien perdu de sa signification. Entre rejet de la famille et vénération du jour férié, la célébration de tous les saints aura été bien maussade…

Notre Toussaint voit réduire son aura dans la société française d’année en année. Son caractère chrétien, plus que douteux dans un pays maintenant dirigé (soi-disant) par une équipe de laïcards forcenés (Peillon et Belkacem), a été éliminé depuis déjà longtemps.

Au nom de l’antisémitisme, du colonialisme et du conservatisme qui serait véhiculé par le christianisme, on a a fait les choses en grand, cette année. D’abord,  les « vacances de la Toussaint » n’existent plus: trop insultant pour les non-chrétiens, ou les athées? Il faut dire maintenant « vacances d’automne », voilà qui va plaire aux païens! Dans cette volonté toujours plus dure de laïciser la France (autrefois « fille aînée de l’Eglise », ça compte quand même), on devrait:

-abolir les saints, parce que les athées et non-chrétiens sont sans doute insultés dans leur for intérieur;

-supprimer les ponts de l’Ascension, de la Pentecôte et du 15 août, parce qu’entre nous, qui a besoin d’aller à Deauville pour célébrer la monté de Jésus-Christ au ciel, la descente de l’Esprit Saint sur ses apôtres et la  sainte Vierge Marie (quand on sait comment considèrent certains vacanciers de Deauville la maman de Jésus…).

Dans son parcours de président normal, François Hollande a vu les choses en grand pour la Toussaint. Inviter Benjamin Netanyahu, le grand démocrate, pour ensuite aller pleurer sur la mort scandaleuse de jeunes enfants de l’école Ozar Ha Tora, située à Toulouse, lieu des meurtres qui auraient été perpétrés par Mohammed Merah , le 21 mars dernier.

Il n’est pas question de polémiquer ici sur qui a fait quoi (Merah, agent de la DCRI,; Guéant responsable?), Alain Bauer, éminent criminologue et conseiller de quelques ministres de l’Intérieur, est bien plus compétent que moi à ce sujet. Evidemment, loin de moi l’idée de ne pas comprendre la tristesse des parents des enfants abattus. Là où le service de communication de l’Elysée et les médias sont ignobles, c’est lorsqu’ils instrumentalisent le meurtre de jeunes enfants pour déclarer que « la sécurité des Juifs de France est une cause nationale ». Parce que François Hollande n’en est pas à son coup d’essai. Il suffit de se souvenir du 14 juillet dernier (tout un symbole), lorsqu’il affirmait, à propos de la rafle du Vél d’hiv, en juillet 1942 que: « Ce crime fut commis en France, par la France ».

Et les non-Juifs, alors? Le gouvernement s’embarque sur une très mauvaise piste. Suggérer à la population qu’il existât une communauté à défendre plus énergiquement revient à déclarer que les Juifs sont plus importants  que les non-Juifs, (les Goyim). Un jeu très dangereux qui, à terme, risque d’alimenter un peu plus les tensions entre différentes communautés.

« François, je suis fier de toi »

Il ne faut pas oublier que François Hollande a été élu avec une grande partie de voix provenant de la communauté musulmane (si tant est qu’il y en ait une), des chefs religieux musulmans y étant pour quelque chose. A force de leur taper dessus par l’intermédiaire de Manuel Carlos Valls, son homme-lige, les musulmans-électeurs socialistes vont finir par se retourner contre leur ex-bienfaiteur, et s’en prendre alors à la communauté chérie, en ce jour de Toussaint.

Y’en a qui vont regretter leur éclat de joie…

Toussaint célébrée par une Marseillaise, chantée à gorge déployée par Benjamin Netanyahu, désormais allié à Avigdor Liberman et à l’extrême-droite israélienne, incarnée par le parti Yisrael Beiteinu (« Israël Notre Maison »). Deux personnalités bienveillantes à l’égard des chrétiens et des musulmans de Palestine, cela va sans dire.

Poux scie rat yacht

Non, ce n’est pas une charade. Mais une transcription phonétique aventureuse d’un collectif de protestataires qui lui, n’est pas aventureux pour un sou. Je parle bien des « Pussy riot ».

La cathédrale du Saint-Sauveur de Moscou, profanée par des bourgeoises en mal d »existence.

En français dans le texte, il s’agit de « l’émeute des chattes » . Un groupe de jeunes filles mais aussi de jeunes hommes ayant comme projet de contester la démocratie à la russe. Punk rock (musique non russe), des paroles en anglais, des orgies dans un musée et dernièrement, la profanation d’une église orthodoxe à Moscou (la cathédrale du Christ-Sauveur, pas n’importe laquelle) : voilà les hauts faits de ces indigné-e-s. Un problème de taille, les autorités religieuses, bâillonnées pendant des décennies sous l’ère soviétique, n’ont pas aimé cet acte de protestation.

Le 21 février dernier, trois membres de ce collectif investit le choeur de la

Archétype de la protestataire de bas-étage.

cathédrale du Christ-Sauveur et improvise une chanson,  avec guitares et amplification en renfort. Les paroles (*) mettent en cause Vladimir Poutine, à l’époque Premier ministre de la fédération de Russie et candidat à la présidentielle ou incite la Vierge Marie à « devenir féministe » (sic). Il n’est pas utile de préciser que ces jeunes filles se sont entièrement déshabillées dans ce lieu saint.

Le verdict tombe ce jeudi 17 août: deux années de camp pour ces trois aventuriers. Le monde culturel est en émois, Aurélie Filippetti, notre ministre de la Culture se dit « consternée » par cette décision et les habituels défenseurs de la liberté d’expression y vont de leur indignation. Sir Paul McCartney, Madonna, Courtney Love ou Yoko Ono: les Pussy riot condamnées peuvent compter sur le soutien de grands connaisseurs de la contestation.

« Performance art« , comme on dit.

Ne pas oublier que Poutine, que d’aucuns qualifient de dictateur, n’a pas porté plainte. Il a de plus souhaité la clémence du tribunal. Il faut dire qu’il est habitué à la critique, dans un pays pourtant considéré comme un état totalitaire par certains…

Une suggestion pour Aurélie Filippetti: qu’un commando pro-UMP investisse son bureau cossu et exécute le même genre de crétineries. J’ai hâte de voir sa réaction… si les services de sécurité laisse rentrer ce commando!

La capote, une amie qui vous veut du bien

C Ne manque-t-il pas une langue?

C’est l’été, il faut se protéger! Dans la série « je me même de ce qui ne me regarde pas », je prends la Mairie de Paris ». Une administration toujours prompte à faire campagne sur des thèmes futiles, comme aime le faire le ministère de la Santé.

Qui dit campagne de pub, dit simplification. « Protégez-vous », un impératif, pour ceux qui connaissant encore la conjugaison. Quand on pense aux idéaux de mai 68, chers aux hommes politiques qui nous gouvernent, surtout à Paris (« Il est interdit d’interdire »)… Ou comment se rendre compte que la société libérale-libertaire, en gros tout le monde doit faire ce qu’il veut, à laisser place à la société libérale-sécuritaire, du genre tout le monde ne doit pas faire ce qu’il veut.

Le quidam qui se promène dans les rues de Paris a le droit à recevoir des ordres, un de plus c’est vrai. Il doit se protéger, mais de qui ou de quoi? En ces temps de misère sexuelle conditionnée par du sexe à la télé, de la pornographie gratuite sur internet, le malheureux célibataire doit se protéger.

Du Sida? Certainement pas! Si le préservatif masculin reste « le moyen le plus sûr » pour prévenir les maladies et infections sexuellement transmissibles, il n’est pas le moyen infaillible (seul l’abstinence l’est, certains l’ont compris). Il n’y qu’à lire les notices explicatives pour le savoir.

D’une grossesse inopinée? La contraception permet de lutter contre cette « maladie ». Si ce n’est pas suffisant, il y a l’avortement (vous savez, quand on aspire un bébé dans le ventre de sa mère pour le tuer), remboursé par la Sécu.

Non, la Mairie de Paris, et l’amer qui y réside nous prend pour des idiots. Sans compter qu’il oublie au moins trois langues sur le panneau. Le chinois, alors que les touristes de l’Empire du Milieu auraient tendance à être plus nombreux que les Japonais; le russe, et bien sûr, l’arabe. Mais en ce mois sacré de ramadan, il ne faudrait pas provoquer d’incident diplomatique!